Là où le paludisme n'est pas correctement contrôlé, le caractère saisonnier du climat influence fortement le caractère saisonnier de la transmission du paludisme. En particulier, les précipitations jouent un rôle important dans la distribution et la viabilitée de sites de développement du vecteur moustique (espèce Anopheline). La température régule le taux de développement à la fois des larves de moustique et du parasite du paludisme (espèce Plasmodium) présent dans le moustique hôte. L'humidité relative et la température jouent un rôle important dans la survie et la longévité du vecteur moustique.

Notre modéle, basé sur le modéle ARMA, consiste à déterminer les mois favorables à la transmission du paludisme dans une ville donnée à partir de moyennes climatologiques mensuelles. L'adéquation des conditions climatiques est définie comme la situation de l'accumulation de précipitations supérieures à 80 mm, d'une température moyenne comprise entre 18 ° C et 32 ° C et d'une humidité relative supérieure à 60%. Il s'agit de seuils approximatifs qui cherchent à décrire les conditions favorables à la fois au développement du parasite chez l'homme et au cycle vital du vecteur moustique.

Ce modéle est issue d'un modèle théorique basé sur des données climatiques disponibles de longue date. Bien que ce soit raisonablement précis, ce n'est pas basé sur des données de paludisme propres et peut ne pas refléter le véritable status du paludisme. Le modéle montre l'adéquation théorique des conditions climatiques locales, et par conséquent la distribution potentielle d'une transmission stable du paludisme pour une année type.

N.B. : les conditions climatiques, et donc la transmission du paludisme, varient substentiellement d'une année sur l'autre. Les activités de contrôle du paludisme peuvent aussi altérer grandement les conditions de transmission du paludisme.